Comment tirer le meilleur de chaque situation (même les pires)

Comment tirer le meilleur de chaque situation - vue de Grand etang

Parce que la vie nomade n’est pas faite que de couchers de soleil…

On rêve souvent d’aventure comme d’un long fleuve tranquille.
De paysages incroyables, de couchers de soleil parfaits, de liberté totale.

Mais la vérité, c’est que la vie nomade n’a rien d’une carte postale permanente.
Et parfois, elle te sert des situations où tu te dis :

« Mais qu’est-ce qu’on fait là, sérieux ?! »

C’est justement dans ces moments-là de galère de voyage que tout se joue.
Quand les plans s’effondrent, quand la peur s’invite et qu’il n’y a plus qu’à improviser !

Et si, au lieu de râler, on apprenait à tirer le meilleur de chaque situation, même les pires ?

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Parce que même les plus beaux voyages connaissent leurs tempêtes intérieures.


L’aventure qui ne s’est pas passée comme prévu

Tu aimes les anecdotes ? En voici une que tu ne croiras pas, et pourtant on l’a vécue !

Voilà un bout de temps que j’étudiais l’itinéraire pour une super randonnée dans la jungle de l’île de Grenade, qui devait nous mener à travers la forêt tropicale jusqu’à une magnifique cascade.
La balade, d’un niveau élevé, s’annonçait cependant somptueuse.

Ayant un bateau copain avec une famille de bons marcheurs avec deux enfants de 7 et 9 ans, c’est tout naturellement que nous leur avons proposé de nous accompagner.

Le jour J, levé tôt, préparation des sandwichs, de l’eau et des sacs à dos. Le but étant une cascade, on n’oublie pas les maillots de bain!

Prévoyant, on embarque en plus :

  • lampe frontale
  • radio VHF
  • machette et couteau.

C’est la première fois que je prenais la VHF pour faire une rando, peut-être que je sentais quelque chose arriver…

Comment tirer le meilleur de chaque situation - préparation du matériel

Ensuite, départ du bateau tôt pour nous rendre en taxi collectif à Grand-Étang, situé au centre de l’île de Grenade, point de départ de notre randonnée.

Le plan était simple (et tout tracé) 

Départ de Grand-Étang, montée jusqu’au point de vue du Mont Qua-Qua suivi de la descente jusqu’à la cascade Concord Falls.

En chemin, arrêt pic-nic dans la jungle avant de poursuivre jusqu’à la cascade pour une bonne baignade.

Pour finir, nous rejoindrons la route où nous reprendrons un taxi collectif pour le retour.

Temps estimé, 6h-7h, en comptant large pour les pauses et la baignade. Le parcours fait 5,4 km mais avec un dénivelé important et surtout un terrain accidenté, bah oui, c’est la jungle !

Nous voilà donc parti pour cette rando, qui commence fort dès les premiers pas avec l’observation d’un singe Mona, vivant à l’état sauvage dans le parc national. C’est beau à voir !

Après un temps d’observation et de prises de vue, c’est reparti.
Les enfants sont devant, ça papote, ça rigole, c’est sympa ! Moins de 2h après, nous étions sur le promontoire du Mont Qua-Qua, immortalisant ce moment sur pellicule… numérique !

On poursuit par le chemin descendant, qu’il faudra ouvrir à la machette. Il semble que peu de randonneurs s’aventurent par ici… Mais qu’importe, on est équipé pour. Les herbes sont coupantes et lassèrent les membres, et cela malgré l’utilisation énergique de la machette, ouille !  

Après ce petit passage douloureux, nous voilà dans la forêt tropicale. Le chemin n’est pas clairement défini mais se devine assez facilement. Des coups de machette restent toutefois nécessaire ici et là.

Quand le chemin s’évanouit

Après 5h de marche (et le fameux arrêt pic-nic), le chemin… disparaît ! Coupé net ! Plus de trace, plus de balisage, rien !

Nous étions, à ce moment-là, à moins d’un kilomètre de notre point d’arrivée prévu !

Pourtant le GPS nous indique que nous sommes toujours sur le chemin de randonnée mais il n’y a vraiment plus rien, mise à part une cascade et une falaise qui tombent à pic, impossible à franchir.
On n’était pas perdu, non, on savait exactement où on était, mais la route s’était « volatilisée ».

Nous passerons l’heure suivante à chercher le chemin, en vain.

Et pour couronner le tout, la lumière commençait à baisser. On tente d’avoir de l’aide en utilisant nos portables et la radio VHF mais c’était peine perdue, il n’y a rien aux alentours, ni réseau, ni âmes qui vivent !

On se regarde, trempés de sueur, les sacs lourds, les jambes lacérées et les enfants fatigués.
Et là, cette question :

« On fait quoi maintenant ? »

Continuer dans le crépuscule, c’était dangereux.
Rebrousser chemin, impossible : on ne voyait plus assez.

La bonne décision

Alors on a fait un truc qu’on n’avait jamais fait avant :

On a décidé de passer la nuit dans la jungle.

Pas dans un lodge, ni dans un hamac Instagrammable (on aurait bien voulu!).
Non, en pleine nature, avec les bruits, l’humidité, les moustiques, les phasmes… et nos émotions.

Laissons la nuit passer pour pouvoir continuer demain, sereinement en voyant où l’on met les pieds !

On se trouve un petit coin plus ou moins plat et préparons de quoi faire un feu. Par chance, j’avais un briquet dans le sac.

Allumer le feu fut des plus laborieux, l’humidité de la jungle ne facilitant absolument pas l’opération !

Mais avec persévérance, les flammes finissent par jaillir ! Le foyer, une fois bien parti, fit fuir les moustiques et réconforta notre belle bande d’aventuriers.
C’est fou comme un simple feu peut apaiser.

👉 À lire aussi : Le courage de changer de vie
Parce que chaque pas hors de ta zone de confort, même dans la jungle, te rapproche de la liberté.

Bien que la nuit parue interminable et ne fut pas des plus reposantes, nous étions sur le pied de guerre dès les premières lueurs du jour, prêt à trouver ce satané chemin. Que nous ne trouverons jamais !

Après deux bonnes heures, un choix s’imposait : faire le chemin inverse jusqu’à notre point de départ… à plus de 5h de marche de là ! Et c’est ce que nous avons fait !

Retour à la civilisation

Avance accélérée ⏩ A l’approche du sommet du mont Qua-Qua, vers 12h30, le réseau téléphonique revient enfin, nous permettant de passer un coup de fil au bateau copain resté ancré dans la baie.

Il nous fallait les rassurer, car ils nous attendaient le soir précédent, et, ne nous voyant pas revenir le lendemain, était sur le point de déclencher les secours ! Malgré le faible réseau, nous avons tout de même réussi à glisser un « Tout va bien, on rentre ! ».

Encore 2h de marche et nous étions de retour à la civilisation, sales de la tête aux pieds, les membres endoloris et une expérience de fou à raconter aux copains… que nous ne remercierons jamais assez de s’être inquiété pour nous (c’est drôlement rassurant) !

Cette histoire nous aura dévoilée pas mal de choses sur nous et sur nos capacités à nous adapter. Elle modifiera également à jamais notre façon de partir à l’aventure. Voilà, ce qu’on a retenu :

  • On glissera toujours dans le sac un briquet (ou deux), une lampe frontale et des couvertures de survie, sait-on jamais !
  • On préviendra des copains en leur indiquant notre itinéraire prévu
  • Et surtout : on attendra quelques temps avant de refaire une telle marche !

Ce qu’on apprend quand tout s’effondre

Sur le moment, je t’assure, on ne se disait pas : « Génial, quelle belle leçon de vie ! »
On se disait plutôt : « C’est un cauchemar. Comment va-t-on s’en sortir ? »
Mais le lendemain, en repartant calmement, on a compris plusieurs choses essentielles.

1. Le contrôle est une illusion

On croit toujours pouvoir tout planifier : les itinéraires, les budgets, les projets, la vie.
Mais parfois, la jungle (tout comme la vie) décide autrement.
Et ces imprévus nous rappellent que lâcher prise, ce n’est pas abandonner.
C’est faire confiance à ce qui est, plutôt qu’à ce qu’on voulait.

👉 Tu veux en savoir plus sur ce lâcher-prise qui change tout ?
Lis notre article : Changer de vie quand on a peur de manquer d’argent.
Parce que la peur du manque, comme celle du contrôle, t’empêche souvent de vivre pleinement.

2. L’adversité soude plus que le confort

Cette nuit-là, on a plaisanté, on a râlé et on a inventé des histoires pour faire sourire les enfants. On rêvait de saucisses et de marshmallows à faire griller sur ce beau feu de camp ! Mais ce sera pour une autre fois !

Malgré que c’était inconfortable, c’est devenu un souvenir commun.
Un de ceux qui te disent : « Ok, on peut gérer ensemble ».
Et ça, aucune randonnée parfaite ne te l’apprend.

3. Le chemin compte plus que la destination

Au final, on n’a jamais vu la cascade !
Mais on a vécu une expérience mille fois plus marquante.
Et au fond, la vie nomade, c’est exactement ça :

Accepter de ne pas tout cocher pour mieux savourer ce qui se présente.

4. Une bonne préparation aide à surmonter les obstacles

Sans le savoir, on avait emmené l’essentiel pour adoucir notre malheur, ici un briquet et des lampes frontales.
Qu’importe l’aventure ou l’obstacle, la préparation d’un « kit de survie » adapté ne peut qu’améliorer cette épreuve à passer et à tirer le meilleur de chaque situation!

📍 À retenir :

  • Lâcher prise, ce n’est pas abandonner.
  • L’adversité crée des souvenirs.
  • Le chemin compte plus que la destination.
  • La préparation peut sauver la mise

Et surtout : tout finit toujours par devenir une bonne histoire à raconter.


Transformer les galères en or

Depuis ce jour-là, on a une phrase qui nous suit à bord :

« C’est galère maintenant, mais ce sera une bonne histoire plus tard. »

Et c’est vrai.
Chaque imprévu devient une anecdote, une compétence, ou un souvenir précieux.
Encore faut-il apprendre à le voir autrement.

Voici notre mini « boussole mentale » pour transformer les galères en apprentissage :

1️⃣ Accepter avant d’agir

Ne pas chercher tout de suite à « réparer » la situation. Respirer, observer et réfléchir calmement.

2️⃣ Chercher le sens

Se demander : qu’est-ce que ça m’apprend ? Sur moi ? Sur nous ?

3️⃣ Rire de soi

Parce qu’avec un peu de recul, tout devient plus léger. Dans les moments difficiles, ça aide grandement.

4️⃣ Partager

Nos galères inspirent souvent plus que nos réussites.


Et toi, tu fais quoi quand la vie coupe le chemin ?

Parce qu’au fond, que tu sois sur un bateau, dans la jungle ou au bureau,
le vrai voyage, c’est d’apprendre à avancer même quand la route s’efface.

On n’a pas trouvé la cascade ce jour-là.
Mais on a trouvé mieux : la certitude qu’il y a toujours un moyen de tirer le meilleur, même du pire.

👉 Si ce genre de réflexion te parle, tu aimeras aussi :
Réussir sa vie en famille : créer des souvenirs qui durent
Parce qu’au fond, ce sont ces moments imparfaits qui créent les plus beaux souvenirs.

Et surtout n’oublie pas :

Et toi ? Quelle galère t’a appris quelque chose d’inattendu ?
Raconte-la en commentaire, ça pourrait inspirer d’autres voyageurs.

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2 commentaires

  1. J’aime bien la morale de votre histoire !
    Finalement on ne pense pas que ce type de mésaventure peut arriver et pourtant ! Je changerai le préparation de mon sac le prochaine fois que je partirai en randonnée.
    Merci pour les conseils.

    Notre petite anecdote : nous avons raté notre avion de retour à cause d’un bouchon sur la route de l’aéroport. Sur le moment ça nous a gâché la fin des vacances évidemment. Mais aujourd’hui on en rit et c’est presque un bon souvenir !

    1. Merci Arnaud pour ton commentaire ! Et oui, on n’est jamais à l’abri d’un imprévu… bien au contraire. D’ailleurs ton anecdote le prouve et vous avez eu la bonne réaction : Au lieu de se morfondre, vous avez transformé ce moment en souvenir inoubliable.

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