chiffre 7 en forme d'escalier

L’idée de troquer sa vie actuelle contre une vie nomade en famille, c’est un peu comme ces paris débiles que tu fais avec tes potes à 2h du matin, quand tu as un peu trop forcé sur l’apéro…  

Sur le coup, ça à l’air facile, mais quand tu t’y mets vraiment, c’est plus compliqué que tu croyais… la gueule de bois en moins.

Mais contrairement à ces paris, c’est le meilleur choix que tu puisses faire dans ta vie, et dans celle de ta famille. Et vraiment, ça en vaut la peine !

L’idée, l’envie, te vient comme ça, comme une grosse claque ! Et une fois qu’elle est là, bien installée, impossible de s’en défaire !

C’est elle qui va te donner des ailes et tout ce qu’il faut pour mener à bien ta folie.

Alors, que faut-il pour cela ? Tout d’abord, les bons ingrédients, mais aussi une bonne dose d’envie, un zeste de folie, et surtout… un plan.

Parce qu’on ne plaque pas tout sur un coup de tête…  enfin, pas si on veut que ça dure plus qu’un week-end.

Dans cet article, on t’emmène avec nous dans les 7 étapes clés pour préparer ton départ vers une vie nomade en famille.

Celles qu’on a suivies (ou qu’on aurait aimé suivre dans le bon ordre) pour transformer un rêve un peu flou en un quotidien extra-ordinaire.


1. Le déclic : « C’est le moment où le rêve devient un projet. »

Avant tout, il y a LE moment. Celui où l’idée qui trottait dans un coin de ta tête devient une évidence. Tu sais, cette petite voix intérieure qui crie plus fort que toutes les autres : « Eh, il faut qu’on le fasse ! si on partait vraiment ? »

Ce déclic, c’est LE vrai départ. Le jour où vous posez les bases d’un projet de vie, pas juste de vacances prolongées.

En couple ou en famille, il faut que ce soit un rêve partagé ou un projet co-construit (sinon gare aux désillusions… et aux mutineries à bord 😅). Il serait dommage que votre voyage n’aille pas plus loin que la sortie du port ou celle du parking !

À faire à cette étape :

  • En parler ouvertement en couple, et, si vous en avez, avec les enfants
  • Lister les envies, les craintes, les besoins de chacun
  • Commencer un carnet de bord ou un fichier partagé pour poser les idées (tu verras, ça aide à y croire)

2. Définir son projet de vie nomade en famille

Ok, partir… mais pour quoi faire ?

  • Pour combien de temps ?
  • Où ?
  • Comment ?
  • Quelles sont mes limites ?

Une vie nomade en couple ou en famille, ce n’est pas un copier-coller d’un compte Insta de voyageurs. Pourquoi ? Car c’est TON aventure.

Tu peux partir en camping-car, en van, en voilier, en sac à dos ou à dos d’âne ou d’éléphant…

Ce qui compte, c’est de savoir pourquoi tu le fais, et ce que tu veux que ta famille en retire.

Pour nous, c’était pour pouvoir vivre, prendre le temps, voir le monde et surtout voir grandir nos enfants !

Nous n’avions pas envie de louper la période de l’enfance, qui, comme tu peux t’en douter, n’arrive qu’une fois dans la vie d’un enfant!

Je ne souhaitais pas reproduire ce que j’avais vécu étant enfant:

Ne pas reproduire les « erreurs » du passé…

Je connais très bien ma mère, car mère au foyer qui s’occupait de mes frères et sœurs et moi, par contre mon père, c’est une autre histoire.

Il partait tôt le matin pour revenir tard le soir, et le weekend, il fallait s’occuper de la maison, des courses et toutes les contraintes de la vie.

Au final, bien que je l’aime énormément, je ne le connais que très peu !

Ce n’est pas ce que je voulais avec mes enfants. Je voulais un lien fort et unique, qui ne se crée qu’en partageant du temps ensemble, ce temps si précieux et si rare dans une vie « rangée », qui n’est rien d’autre qu’une course perpétuelle.

Donc assieds toi et pose-toi ces questions :

  • Quelles sont les motivations profondes ? (liberté, temps en famille, découverte…)
  • Quelle durée envisage-t-on ? (1 an, 3 ans, plus ?)
  • Nomadisme total ou en mode slow travel avec des pauses longues ?
  • Quelle scolarité pour les enfants ?
  • Quels revenus en déplacement ? (on en parle plus bas)

Cette étape réflexion est souvent négligée… et pourtant, elle conditionne tout le reste.

Bien entendu, il reste toujours une part d’inconnu (ce serait trop facile sinon), mais les grandes lignes doivent être posées, pour un départ serein et une suite maitrisée.


3. Faire le grand tri : matériel, administratif, émotionnel

Préparer son départ pour une vie nomade en famille, c’est aussi faire de la place :

Physiquement, mentalement et logistiquement.

Bien entendu, suivant les réponses que tu as donné au point précédent, le grand tri ne sera pas pareil, mais l’idée reste la même. Tu vas devoir :

👉 Désencombrer ta maison ! On n’imagine pas tout ce qu’on accumule !

Tu n’auras pas de place pour tout embarquer, peu importe ton moyen de transport.

Alors on réfléchit ce dont on a vraiment besoin (ou pas… comme une super machine à pain, n’est-ce pas ma Douce 😘). On évite aussi d’écouter les enfants, qui veulent TOUT garder !

Alors on trie, on vend, on donne, on recycle.

On perd aussi pas mal de temps, car on tombe sur des souvenirs oubliés, et, sans t’en rendre compte, au lieu de trier, tu feuillette ce cahier d’école que tu avais rempli durant l’année de tes 8 ans… C’est cool, c’est marrant, mais ça ne fait pas avancer le Schmilblick comme on dit !

👉 Clôturer ou adapter tes démarches administratives (c’est vraiment pas la partie la plus fun !)

Sur le coup, c’était plus sympa de feuilleter les vieux cahiers d’école 😎! Mais il faut s’y coller quand même !

  • Résilier les abonnements (surtout celui de « Métro-boulot-Dodo Magasine »)
  • prévenir l’école
  • vérifier les passeports (devant le douanier, ce sera trop tard !)
  • anticiper les vaccins (ouille ! )
  • se renseigner sur l’assurance santé à l’étranger (il serait dommage de se faire amputer la jambe pour un simple ongle incarné)
  • regarder si ton forfait mobile actuel sera utilisable à l’étranger, sans te coûter un bras !
    Et attention à cela, car on s’est fait avoir et ce ne fût pas sans douleur pour notre portefeuille ! On t’expliquera cela à l’occasion dans un autre article.

👉 Gérer l’émotionnel

Tu vas dire au revoir. À ton job, à ta maison, à ta routine, à certains proches… Et tu vas aussi t’ouvrir à l’inconnu. C’est puissant. Parfois inconfortable. Mais nécessaire.

Dire au revoir à son job, c’est facile ! Les doigts dans le nez 👉👃!

Si tu as décidé de partir, c’est que ton travail ne te comblait de toute façon plus.

Bien que cela pourrait être drôle, je te déconseille de faire comme dans cette pub où on voit un homme, qui, après avoir gagné au loto, se filme en train de dire « au revoir président » en chantant, vêtu seulement d’un caleçon et portant un masque de poulet! Je suis sûr que tu t’en rappelles !

Donc oublie ça, restons en bon terme, on ne sait jamais !

En ce qui concerne les proches, ça peut être plus délicat. Mais rappelle-toi que malgré la distance, la magie d’internet te permet de rester en contact avec tes proches à chaque instant, et ça, c’est vraiment un avantage énorme !

Et rien n’interdit aux proches qui le souhaitent de venir te voir à l’autre bout du monde ! Avis aux amateurs !


4. Préparer ses finances pour voyager sereinement

C’est l’un des freins les plus fréquents qu’on entend : « On aimerait bien, mais on n’a pas les moyens. »

Bonne nouvelle : on n’a pas besoin d’être millionnaire pour vivre en nomade.

Mais il faut réfléchir à comment financer cette nouvelle vie.
Il y aura bien entendu des sacrifices à faire, car on n’a rien sans rien !

Quelques pistes concrètes :

  • Réduire les charges fixes (plus de loyer, d’électricité, de Netflix, arrêter de fumer…)
  • Constituer une épargne de sécurité
  • Monétiser des compétences à distance (freelance, enseignement, création de contenu, vente de formations…)
  • Vendre un rein ou un enfant (ça va pas non?)
  • Louer ou vendre sa maison
  • Créer des revenus passifs avant le départ

Nous, on s’est clairement ramassé sur ce point-là ! On avait misé sur 2 piliers :

la location d’un bien immobilier et nos économies, durement gagnées durant 10 ans.

Dans le meilleur des mondes, ça aurait pu fonctionner ! Seulement voilà, ça ne marche pas toujours comme on veut…

Comme sur des roulettes boulettes !

Côté immobilier, c’est la cata… on a fait les mauvais choix et on le paie encore aujourd’hui. On pensait pouvoir générer un petit revenu grâce aux loyers, mais non, c’est plutôt un gouffre financier… Bien qu’au début ça tournait bien, le prêt se remboursait et nous avions un petit surplus tous les mois, mais ça n’a pas duré. On a fait beaucoup d’erreur et les conséquences attaquent notre budget voyage. Ça pourrait faire un article cette histoire…

Côté économies, on avait bien manager.

N’étant pas dépensier de base, nous arrivions à mettre une somme substantielle de côté chaque mois.

L’imprévu qui chamboule tout

Nous avions économisé suffisamment pour pouvoir nous acheter un beau bateau d’occasion… Enfin… ça c’était avant !

Avant que le Covid de 2020 ne s’immisce dans l’équation. Tu me diras, qu’est-ce que ce foutu Covid vient faire là-dedans?

Il fut un déclencheur d’envie de partir pour beaucoup, faisant de ce fait exploser la demande et donc les prix des vans, camping-cars et bateaux ! Tous nos calculs, basés sur des prix plus ou moins stables ont été balayés d’un revers, les prix avaient plus que doublés ! Malgré qu’on savait qu’on payait le bateau beaucoup trop cher, nous avons tout de même sauté le pas… c’était ça, où on partait pas!

Donc si c’était à refaire, nous n’aurions pas fait comme ça! Nous nous serions formés à fond sur la création de revenus possible à distance.

Internet offre tellement de possibilité que rien n’est impossible, pour qui veut bien s’en donner la peine. Mais il faut s’y prendre à temps.

Certains métiers, notamment dans l’informatique, peuvent aisément se faire à distance!

Pour les personnes plus « manuel », il y a également la possibilité de trouver des petits boulots sur la route. Il y aura toujours quelqu’un quelque part ayant besoin d’un coup de main!

À chacun son modèle!

Dans tous les cas, il est important que tu sois à l’aise avec la solution choisie. Et n’oublie pas, tu ne peux compter que sur toi-même!


5. Choisir le bon support de voyage (et s’y former)

Van, voilier, camping-car, mongolfière, vélo ou simplement sac à dos? Chaque mode de voyage a ses joies et ses contraintes.

Nous, on a choisi le voilier. Parce que c’était un bon moyen de transport, symbolisant la liberté, l’aventure et le déplacement lent, au gré du vent. Mais on ne s’est pas jetés à l’eau du jour au lendemain (enfin, pas sans gilet !).

À faire :

  • Visiter, comparer, tester différents moyens de transports
  • Se former (navigation, mécanique, autonomie énergétique, médecine d’urgence…)
  • S’équiper en fonction des besoins réels
  • Prévoir du temps pour la prise en main

Et ne pas oublier : ce n’est pas le moyen de transport qui fait le voyage, c’est ce que vous en ferez.

Il est très important que le moyen corresponde à tout le monde, au risque de faire capoter le projet. Une histoire dans ce sens nous a particulièrement marquée; je te raconte :

Un pour tous, tous parti !

Nous avions rencontré Nicolas, lors d’un cours sur la médecine d’urgence en voyage.
Il avait, en gros, le même projet que nous. Famille de 4 qui souhaite partir autour du monde, en famille, durant 5 ans. ⛵
Son projet était bien plus ficelé que le nôtre, car ils avaient déjà établi les grandes étapes par année et pouvaient nous les énumérés d’un trait.
Il possédait déjà un bateau, suréquipé et prêt pour un tour du monde dans les meilleures conditions.
Il semblait également être à l’aise financièrement et donc que tout était parfait dans le meilleur des mondes !
Seulement voilà, au fil des discussions, alors que nous parlions de nos expériences, que nous avions loué différents bateaux chaque année, afin de tester différentes grandeurs et constructeurs, Nicolas nous apprends qu’il n’a jamais navigué avec sa famille ! 😱

Cela nous sembla irréaliste !

Comment peux-tu mettre sur pied un tel projet de voyage en voilier sur 5 ans avec ta famille, alors que celle-ci n’a jamais mis un pied sur un bateau ! En fait, ce qu’il avait monté, c’était SON rêve et non pas celui de leur famille…

Ils sont tout de même partis, mais ce qui devait arriver, arriva. Après les premières navigations, le projet s’arrêta net, le bateau mis en vente et cela sonna probablement le glas du couple… triste histoire… un rêve devenu cauchemar! 😢


6. Impliquer les enfants à chaque étape

On entend parfois « Mais les enfants vont être déracinés ! ». Ce qu’on a constaté : les enfants s’adaptent bien mieux que nous. À condition qu’on les implique.

Parle-leur de ce projet dès le début, réponds à leurs questions, intègre leurs envies, rassure-les.
Crée des rituels (choix de la peluche embarquée, fabrication d’un carnet de voyage, recherche de destinations en famille…).

Et pour l’école ? Il existe mille options : IEF (instruction en famille), CNED, écoles locales, cours en ligne… Là encore, c’est à adapter à VOS besoins. Aurélia vous parlera de nos choix dans un autre article.


7. Se lancer, même imparfaitement

À un moment donné, il faut arrêter de planifier… et partir.
Oui, tu auras encore des peurs.
Oui, tout ne sera pas prêt.
Mais l’appel de la liberté, lui, ne va pas s’éteindre.

On s’est souvent dit : « On aurait dû attendre un peu plus. »
Et maintenant, on se dit surtout :
« Heureusement qu’on n’a pas attendu plus longtemps. »

Le plus beau, c’est que ce départ n’est pas une fin, mais un début.
Une ouverture vers une vie choisie, vers des rencontres, vers des galères rigolotes ou non et des souvenirs inoubliables.

Donc fini les chichis, il est temps de partir… et de faire pleurer Mamie !


En résumé : les 7 étapes pour préparer une vie nomade en famille

  1. Avoir le déclic et aligner le projet en famille
  2. Définir son mode de vie nomade
  3. Faire le tri matériel, administratif et émotionnel
  4. Préparer son plan financier
  5. Choisir et apprendre à utiliser son moyen de voyage
  6. Impliquer les enfants tout au long du chemin
  7. Se lancer, même imparfaitement

Et toi, t’en es où ? Si tu sens que ça frémit à l’intérieur, que l’appel du large (ou de la route) devient trop fort… c’est peut-être le moment de poser la première pierre de ton projet.

Si vous avez aimé l'article, vous êtes libre de le partager ! :-)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *